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Publié le par Groupe Révoltes
Publié dans : #TCL

Tract diffusé à 500 exemplaires devant les dépôts de la Soie et d’Audibert + Vaise et Caluire

Front unique contre la remise en cause de la convention collective T.C.L

Pas touche aux acquis des travailleurs des TCL

Les travailleurs des TCL sont engagés dans une grève reconductible depuis le 24 septembre 2009. Toutes les directions syndicales ont lancé ce mouvement avec un préavis de grève de 90 jours, dans le cadre du service minimum, qui oblige chaque travailleur à se déclarer gréviste individuellement 48H à l’avance. Il faut rappeler que cette grève intervient après presqu’un an de négociation entre les organisations syndicales et la direction de l’entreprise, délégataire du réseau de transport en commun lyonnais, Kéolis Lyon, filiale de la SNCF.

En effet, la direction de Kéolis Lyon a annoncé aux directions syndicales en juin 2008 qu’elle dénonçait l’accord d’entreprise sur le temps de travail entrainant ainsi la dénonciation des 300 accords qui composent la convention collective locale. Kéolis Lyon a été encouragée en 2008 par deux textes élaborés nationalement : fort de la signature par le Medef, la CGT et la CFDT de la « position commune sur la représentativité, le développement du dialogue social et le financement du syndicalisme » du 9 avril, le gouvernement était en train de faire passer un « projet de loi sur la démocratie sociale et sur le temps de travail » permettant au patronat d’en finir par accord d’entreprise avec toute durée légale du temps de travail (aboutissant à l’application du seuil européen de 48 H voire 65 H par semaine).

Outre qu’elle remet en cause le droit syndical, la position commune a constitué un point d’appui pour Sarkozy puisque cette position permet à des accords dits « majoritaires » de déroger dans l’entreprise au contingent d’heures supplémentaires (défini par la loi) ce qui suppose également la remise en cause des repos compensateurs obligatoires.

C’est pourquoi, le combat des travailleurs des T.C.L qui ont signalé leur volonté d’engager la bataille contre la remise en cause de la convention collective locale par la grève spontanée du 27/06/08, devait se centrer au niveau national comme local. Une initiative d’un conducteur de bus a été signée en 2008 par 45 chauffeurs qui se concluait :

« Ainsi, les conducteurs signataires exigent des directions syndicales FO et CGT qu’elles réalisent l’unité contre la dénonciation de notre convention collective locale. Les organisations syndicales doivent se déclarer opposer à toute remise en cause de la convention collective des T.C.L et refuser de négocier les nouveaux accords en préparation qui s’appuieront sur le projet de loi sur le temps de travail dont l’objectif est d’augmenter le temps de travail des travailleurs en diminuant les repos compensateurs, en négociant de gré à gré des forfaits jour, … Nous ne pouvons pas défendre notre convention collective locale sans exiger des bureaux syndicaux qu’ils s’adressent aux confédérations (en particulier à la CGT signataire de la position commune) pour qu’elles retirent leur signature de la position commune (nombre de sections et de syndicats CGT se sont déjà prononcés en ce sens) et qu’elles organisent le combat pour le retrait du projet de loi sur le temps de travail. »

Aujourd’hui, la bourgeoisie se déchaine contre cette grève, contre les traminots, relayée par les barons locaux, en particulier ceux appartenant au PS, Collomb, maire de Lyon et président du Grand Lyon lequel Grand Lyon a délégué la compétence en matière de transport en commun au syndicat mixte, le Sytral, dont Rivalta est président. Ces deux personnages s’opposent au combat des traminots, à leurs revendications et appellent aujourd’hui les traminots à terminer la grève. Or, les travailleurs des TCL entendent défendre leurs conditions de travail déjà bien difficiles (12 roulements de journées de travail, travail les samedis, dimanche et de nuit pour un salaire net au bout de 18 ans d’ancienneté sans le 13.5ème mois de 1500 € nets sans paiement des heures supplémentaires). Ce que cherche à faire le patronat c’est d’harmoniser les journées de travail entre les chauffeurs pour les faire tourner non plus sur une seule ligne de bus, de métro ou de tram mais sur plusieurs lignes voire plusieurs dépôts. Ce que cherche le patron c’est la flexibilité à outrance pour comprimer les effectifs. Pour les travailleurs, c’est une aggravation considérable de leurs conditions de travail et de vie qui est en jeu.

C’est pourquoi, toutes les organisations ouvrières, partis et syndicats, en premier lieu le Parti socialiste majoritaire dans les instances de décisions des collectivités compétentes en transport public, doivent se déclarer aux côtés des travailleurs en grève, doivent soutenir leur combat pour la défense de leurs acquis, inconditionnellement de la convention collective locale. Ils doivent organiser la solidarité de tous les travailleurs avec le combat des travailleurs des TCL sur un seul mot d’ordre : pas touche à la convention collective locale ! Maintien de tous les acquis des travailleurs des TCL ! Arrêt de la répression, annulation des conseils de discipline, des sanctions et mesures disciplinaires et licenciements ! Sur cette base, il n’y a rien à négocier ! Il faut que les directions syndicales cessent de demander des négociations. Elles doivent s’opposer fermement à toute remise en cause de la convention collective locale. Malgré le dispositif de service minimum, les revendications, les décisions de rencontre avec la direction, la poursuite de la grève doivent être décidés en assemblée générale par dépôt et centralisée dans un comité central de grève par des délégués élus par les AG de dépôt.

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