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Pour la construction d’un Parti Ouvrier Révolutionnaire et d’une Internationale Ouvrière Révolutionnaire

Publié le par Groupe Révoltes
Publié dans : #Europe, #Belgique

Entre 120 000 et 130 000 personnes ont manifesté jeudi 6 novembre 2014 à Bruxelles.

Cette mobilisation sociale historique par son ampleur (jamais vu depuis plus de trente ans en Belgique) visait à s’opposer à la politique d’austérité du nouveau gouvernement bourgeois qui compte mettre en place 11 milliards d’euro d’économie sur le dos des travailleurs et allonger l’âge du départ à la retraite en le passant de 65 à 67 ans. Ils dénoncent la décision de procéder à un «saut d'index» en 2015, qui aura pour conséquence que les salaires et les allocations sociales ne suivront pas l'augmentation du coût de la vie, comme c'est le principe en Belgique : il s’agit en effet d’un des derniers pays au monde où subsiste l’indexation automatique des salaires sur l’inflation, au grand désespoir de la bourgeoisie belge qui entend enfin en finir avec cet acquis fondamental des travailleurs.

Ces mesures prennent place alors qu’un nouveau gouvernement bourgeois, issu des élections fédérales d’avril 2014, a été mis en place en septembre dernier. Deux ans auparavant, un gouvernement de coalition entre partis socialistes et partis chrétiens-démocrates et libéraux avaient été mis en place, sous la direction du socialiste francophone Elio di Rupo, suite à une très longue crise politique (541 jours sans gouvernement fédéral !). Ce gouvernement n’avait eu de cesse de rogner les acquis ouvriers (dans le cadre du pudiquement nommé « assainissement budgétaire »), mais à un rythme jugé bien insuffisant pour la bourgeoisie : ces offensives n’avaient pas empêché la dégradation de la notation de la dette belge, plombée en premier lieu, ces dernières années, par le coût colossal du sauvetage des banques en Belgique (plusieurs dizaines de milliards d’euros).

Il en a résulté aux dernières élections un recul du Parti Socialiste francophone (et de son satellite « Ecolo »), qui reste cependant le premier parti de Wallonie et de Bruxelles, ainsi qu’une progression des partis bourgeois. Le nouveau gouvernement bourgeois, sous la direction du libéral francophone Charles Michel – « Charly le téméraire » pour la presse belge - exclut pour la première fois le Parti Socialiste du gouvernement depuis les années 80. Il entend ainsi mener une série d’offensives déterminantes contre les acquis de base des travailleurs : le report de l’âge à la retraite à 67 ans, la fin de l’indexation automatique des salaires ; de nouvelles baisses de charges et d’impôts pour la bourgeoisie et des coupes dans les prestations sociales pour les travailleurs.

Des grèves tournantes sont prévues dans les provinces dans les prochaines semaines, avant une grève générale le 15 décembre dans l'ensemble du pays. A suivre ….

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