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Publié le par Groupe Révoltes
Publié dans : #Tracts, #Gouvernement Hollande, #attentats, #Moyen-Orient

A bas la guerre que mène l’État français et les impérialismes au Moyen-Orient et en Afrique qui renforce les extrémistes !

Arrêt immédiat des frappes aériennes, retrait des troupes françaises !

A bas l’État d’urgence décidé par le gouvernement Hollande-Valls qui menace la capacité de résistance de toute la classe ouvrière, française ou immigrée !

La guerre impérialiste comme seul horizon du gouvernement Hollande-Valls

Les effroyables attentats menés par des combattants extrémistes de Daesh à Paris ont été orchestrés pour répondre à l’intervention de l’État français dans la coalition impérialiste qui intervient militairement en Irak et en Syrie. Ciblant la jeunesse bigarrée de l’Est parisien plutôt que les puissances de la finance ou de l’appareil d’État, ces attaques cherchent à diviser la classe ouvrière et à la pousser à la réaction guerrière.

Se saisissant immédiatement de cette opportunité, Valls répond que l’État français rendra « coup pour coup » et a prévenu qu’il faut se préparer à vivre dans ce climat de peur pendant de longues années. Hollande martèle que l’État français doit mener une guerre implacable pour détruire l’État islamique. Voilà ce que nous réserve le gouvernement Hollande-Valls, aiguillonné par LR et le FN : la guerre.

A bas la guerre impérialiste qui ravage sans fin le Moyen-Orient !

Depuis des décennies, toutes les puissances impérialistes mènent la guerre pour se partager le Moyen-Orient et contrôler les profits colossaux de la rente pétrolière. Les guerres israélo-arabes, l’occupation de la Palestine, l’invasion de l’Afghanistan par l’URSS, puis celles de l’Irak par les coalitions impérialistes menées par les Etats-Unis ont laissé la région dans un état de guerre permanent, laissant les masses prisonnières de régimes militaires et réactionnaires soutenus par l’un ou l’autre impérialisme, et réprimant les nombreuses mobilisations cherchant à obtenir des libertés démocratiques et sociales.

Car bien sûr, il ne s’est jamais agi d’une guerre pour la liberté des populations, comme en témoigne le soutien indéfectible de la France les dictatures de l’Arabie Saoudite, du Qatar et de certains régimes africains. Elle a longtemps soutenu Bachar-el-Assad, bien connu pour massacrer tous ses opposants.

Pourtant, la poursuite de la logique de guerre permanente s’est avérée impuissante à maintenir un ordre impérialiste stable dans la région. Au contraire, la seconde invasion de l’Irak en 2003 a provoqué la désintégration de ce qui restait de l’Etat irakien. Sur ces cendres ont poussé Daesch, une organisation militaire surarmée vivant comme les autres de la rente pétrolière (sur le marché clandestin), et instrumentalisant les sentiments anti-impérialistes généralisés chez les masses arabes pour consolider son emprise sur la région. Daesh, comme Al-Qaida un peu plus tôt, sont ainsi le pur produit de l’impérialisme, de son soutien aveugle aux forces réactionnaires et de la dégénérescence des États souvent artificiels issus de la décolonisation.

L’État islamique enrôle quelques centaines de jeunes en Europe, en France, en Belgique issus des quartiers les plus pauvres, sans travail et sans avenir et qui voient dans ce nouvel État la seule organisation en opposition aux forces occidentales qui contrôlent le Moyen-Orient, le Maghreb et l’Afrique.

Faut-il en France que l’on s’habitue aux attentats, aux morts tombés sous les balles dans les cafés, les rues, les salles de spectacle comme peuvent le vivre quotidiennement les populations du Moyen-Orient, comme nous le prédit Valls ? Doit-on accepter que l’État français, en bombardant le territoire syrien, irakien, commette des crimes de guerre et encourage leur réplique en France ?

Les travailleurs, en France, refusent cette logique de guerre permanente, destructrice et sans issue, qui vise à détruire ici comme là-bas les libertés démocratiques et sociales, pour le compte de la bourgeoisie, et des bénéfices qu’elle récupère à chaque missile tiré comme à chaque manifestation interdite.

Le combat contre la désintégration militariste et réactionnaire du Moyen-Orient est indissociable du combat contre la domination impérialiste au Moyen-Orient et en Afrique. Les troupes impérialistes, en particulier françaises, n’ont rien à faire en Irak ou au Mali. Elles ne font que semer le chaos et la misère des masses, qui se font dépouiller de leurs richesses pétrolières comme de leurs libertés.

Notre combat est donc un combat de classe orienté contre notre propre bourgeoisie.

A bas l’Union sacrée entre organisations ouvrières et l’État bourgeois qui ont mené dans l’Histoire, lors de la Première Guerre Mondiale notamment, des millions de travailleurs à la boucherie impérialiste !

La classe ouvrière doit imposer à la majorité de députés du PS et du Front de gauche l’arrêt de la politique guerrière et répressive du gouvernement Hollande-Valls en exigeant l’arrêt immédiat des frappes aériennes en Syrie.

Front unique ouvrier contre l’impérialisme et le djihadisme pour le retrait des troupes français de tous les pays du Moyen-Orient et d’Afrique !

A bas la coalition internationale en Irak !

Arrêt immédiat des frappes aériennes françaises en Syrie et en Irak !

Retrait de toutes les troupes armées françaises du Moyen- Orient et d’Afrique !

A bas l’État d’urgence, à bas l’État policier !

Le gouvernement a décrété dans la nuit de vendredi à samedi l’état d’urgence pour 12 jours puis a fait voter, à la quasi-unanimité du Parlement et du Sénat, une loi pour le prolonger pendant 3 mois. Ce dispositif répressif permet d’autorité l’interdiction des manifestations, des réunions. Nombre de manifestations de salariés, de solidarité aux migrants, de réunions politiques sont d’ores et déjà interdites.

Hollande veut renforcer la constitution bonapartiste de la 5ème République en révisant ses articles les plus dictatoriaux, les articles 16 et 36, en renforçant les pleins pouvoirs et l'état de siège. Il s’agirait de « créer un régime civil d'état de crise, restreignant les libertés publiques ».

A l’Assemblée Nationale, tous les députés, tous les groupes politiques ont voté pour prolonger l’État d’urgence de 3 mois, sauf 3 députés du PS et 3 députés d’EELV et une abstention parmi les députés du PS. Le groupe communiste a voté pour. Sous les pressions au sein même du Parti Communiste, sur les 19 sénateurs, 8 ont voté pour et 11 se sont abstenus.

Or Mélenchon a été le premier de nouveau à s’y interposer, en prônant l’Union nationale, suivi de près par les dirigeants du PCF qui demandent le renforcement des moyens de police et de justice.

Quant à la CGT, la conclusion de la déclaration du 18 novembre demande à être associée à la mise en place de la réforme constitutionnelle : « C’est en ce sens, qu’elle [la CGT] a sollicité une rencontre avec le Gouvernement, sur le contenu des futures modifications constitutionnelles envisagées et pour les mesures à prendre allant dans le sens des attentes des salariés, dans le cadre de l’état d’urgence. »

Alors que le gouvernement poursuit sans pause sa politique anti-ouvrière (loi Touraine, loi de Finances 2016…). Comment défendre les revendications et les acquis des travailleurs autrement que par la grève et les manifestations ? Tolérer l’état d’urgence c’est s’autocensurer, c’est s’interdire toute possibilité de riposte contre les attaques du gouvernement.

La responsabilité des confédérations syndicales est d’organiser la mobilisation pour la levée immédiate de l’état d’urgence qui interdit toute manifestation.

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