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Publié le par Groupe Révoltes
Publié dans : #Tracts, #retraites, #Gouvernement Hollande
Le dialogue social au service du patronat contre les travailleurs

Les discussions qui ont abouti à « l’accord national interprofessionnel » (dit ANI) ont permis au gouvernement de faire adopter sa loi dite de sécurisation de l’emploi qui sécurise en réalité les intérêts du patronat. Cette loi est une nouvelle concession aux revendications du MEDEF, permettant au patronat d’augmenter le temps de travail sans augmentation de salaire, de développer les « contrats intermittents » ; elle facilite la mise en place de nouveaux plans sociaux et limite les recours aux tribunaux pour les salariés licenciés.

Le gouvernement Hollande-Ayrault a déjà fait la preuve de sa soumission au patronat en octroyant un chèque-cadeau de 20 milliards de crédits d’impôt budget 2013 !

Peu importe que certaines directions syndicales, comme CGT et FO, n’aient pas signé : elles ont permis, en participant aux négociations, que cet accord contre les acquis des travailleurs, existe. La classe ouvrière n’a pas chassé Sarkozy et l’UMP du pouvoir pour voir appliquer la même politique au service de la bourgeoisie ! Toute la bourgeoisie matraque actuellement que si la France est en récession c’est à cause du manque de « compétitivité des entreprises ». La bourgeoisie attend une baisse importante du coût du travail pour pouvoir redresser ses profits et se repositionner sur le marché mondial. Le gouvernement Hollande, même s’il va moins vite que ne l’aurait fait Sarkozy, mène une politique au service du patronat.

Assez de complicité avec le gouvernement Hollande-Ayrault ! Rupture du dialogue social !

Pas touche aux retraites : aucun allongement de la durée de cotisation, retour au droit à la retraite à 60 ans à taux plein après 37.5 années de cotisation !

Les salariés sont sur le qui-vive et prêts à réagir. C’est pourquoi le gouvernement compte sur la participation active, ou du moins non conflictuelle, des directions syndicales pour faire passer ses réformes.

Hollande vient d’annoncer que le gouvernement allait prendre des mesures pour allonger la durée de cotisation retraite. Pour mener à bien sa réforme, il compte sur la participation des dirigeants syndicaux aux discussions qui vont s’ouvrir à partir du prochain sommet-social des 20 et 21 juin.

Dans une adresse aux organisations de la CGT du 16 mai, la confédération décrypte le discours d’Hollande mais ne dit rien des mesures prévues sur les retraites, et n’avance ni opposition de principe, ni engagement à mobiliser. En acceptant de participer à la conférence sociale les dirigeants de la CGT acceptent docilement le cadre imposé par le gouvernement et paralysent les travailleurs.

Quant à FO, Mailly a déclaré qu’un éventuel bras de fer dans la rue avec le gouvernement sur le dossier des retraites "n'est pas exclu", "Ca dépend de ce que le gouvernement entend faire". Mais le cadre est pourtant clairement donné par Hollande : c’est l’allongement de la durée de cotisation. Pourquoi la direction de FO entend alors participer à ce sommet social ?

La responsabilité des directions ouvrières, et en premier lieu de la CGT et de FO, est d’annoncer publiquement qu’elles n’iront pas cautionner la politique d’austérité du gouvernement Ayrault en participant à ce sommet social et qu’elles opposent à l’allongement de la durée de cotisation, l’arrêt des exonérations de cotisations patronales (comme sur les emplois d’avenir), leur rattrapage et leur augmentation si besoin. Elles doivent également sortir immédiatement du Conseil d’Orientation des Retraites dont le rôle politique est d’associer les syndicats ouvriers aux réformes contres les retraites.

A bas les négociations dans la Fonction publique ! A bas la MAP !

Les négociations qui ont commencé dans la Fonction publique le 7 février entre la ministre Lebranchu et les directions des fédérations de fonctionnaires aboutissent actuellement à plusieurs projets de loi qui ne défendent pas les intérêts de fonctionnaires, bien au contraire :

-         projet de loi sur la « déontologie » des fonctionnaires : le gouvernement prévoit l'inscription, dans le statut général des fonctionnaires, des valeurs de probité, impartialité, neutralité, réserve et laïcité. Par exemple, concernant la probité, il est à craindre que les employeurs publics puissent utiliser des faits extérieurs au travail pour prendre l’initiative de procédures disciplinaires (par exemple niveau d'endettement personnel ou non-paiement de pensions alimentaires pourraient être reprochées à des agents des finances publiques). Les mêmes questions se posent pour l'impartialité et la neutralité, pour les enseignants par exemple : quel contenu de cours est neutre ? Quant au devoir de réserve, il remettrait en cause la liberté d'expression, et donc syndicale et politique des agents. Ce projet de loi entend également réformer les mesures disciplinaires et les positions statutaires.

-         projet de loi sur la « modernisation de l’action publique » (MAP) : le gouvernement Hollande-Ayrault poursuit la RGPP du gouvernement Sarkozy-Fillon en supprimant des milliers de postes de fonctionnaires et en sabrant dans les dépenses de l’État et des collectivités, réduisant les prestations et services publics à destination de la classe ouvrière.

-         projets de loi de décentralisation (régions et métropole) : la création des métropoles vise deux objectifs : faire des économies en mutualisant les services sur le dos des agents et éclater encore plus la gestion des services publics, comme l’aide sociale. Côté patronal, les métropoles et les régions seront complètement au service de leurs intérêts (formation professionnelle dédiée, pôle de compétitivité …)

La fédération des services publics CGT dénonce ces projets de loi mais accepte en même temps d’en discuter, et se situe même en position de les amender. Les directions syndicales font-elles partie du dispositif de Front populaire ? Leur rôle est-il d’accompagner ces prochaines attaques contre le statut des fonctionnaires ? Bien au contraire, il faut que toutes les fédérations syndicales dénoncent ces projets de loi et rompent toute discussion sur ce sujet avec le ministère de Lebranchu. Il n’y a rien à négocier !

Pour sortir les travailleurs de la crise, il faut imposer à la majorité PS-FdG l’interdiction de tous licenciements

Les travailleurs n’ont pas chassé l’UMP du pouvoir ni porté à l’Assemblée Nationale une majorité de députés PS et Front de gauche pour que soit poursuivie la politique anti-ouvrière de Sarkozy. Confrontés aux plans de licenciement, au chômage massif, aux diminutions de postes de fonctionnaires, à la fermeture de services entiers de la Fonction publique, les travailleurs attendent des leurs organisations syndicales qu’elles soient à leurs côtés pour s’opposer à toute cette politique d’austérité, au service du patronat. Elles doivent organiser le combat de tous les travailleurs pour imposer à la majorité PS-FdG l’interdiction de tous les licenciements.

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