Le blog du groupe Révoltes

Pour la construction d’un Parti Ouvrier Révolutionnaire et d’une Internationale Ouvrière Révolutionnaire

Publié le par Groupe Révoltes
Publié dans : #Tracts, #gouvernement Sarkozy

 

A bas le plan anti-ouvrier du gouvernement Sarkozy :

ni TVA sociale, ni chômage partiel, ni accords de compétitivité !

 

Imposons aux dirigeants ouvriers (partis et syndicats) :
- Qu’ils réalisent le Front unique pour l’interdiction de tous les licenciements, la défense du salaire différé et de la Sécurité sociale !

- Qu’ils boycottent le sommet pour l’emploi du 18 janvier !

Aucune discussion avec Sarkozy ! Front unique pour le vaincre !

 

Programme anti-ouvrier du gouvernement Sarkozy

Lors de ses vœux le 31/12/2011, Sarkozy a annoncé une nouvelle offensive : s’attaquer au salaire différé en diminuant les cotisations patronales au profit d’une baisse des indemnités chômage et de la hausse de la TVA. Il s’agit, dans la continuité des milliards d’euros déjà octroyés au patronat, de s’attaquer à la valeur de la force de travail pour défendre les profits de la bourgeoisie. Pour faire passer son plan d’attaques contre les acquis ouvriers, il a besoin de la complicité des dirigeants des organisations d’origine ouvrière, en premier lieu des syndicats. D’où l’annonce d’un sommet pour l’emploi lors duquel, annonçait-il « Il faudra avoir le courage d'affronter les grandes questions et de lever les tabous sur les freins à la compétitivité », traduisez il faut sabrer dans les acquis collectifs qui freinent l’exploitation capitaliste !

Ainsi, le gouvernement veut discuter avec les responsables syndicaux de la mise en place de la « TVA sociale », du développement du chômage partiel et de la négociation d’accords compétitivité-emploi. Pour les travailleurs cela signifie :

-          la mise en cause du salaire différé avec la « TVA sociale » : les discussions ont pour objectif de ne plus faire supporter par le patronat le financement de la branche familiale de la Sécurité sociale. Sarkozy propose le transfert pur et simple des 5.4% de cotisation patronale, représentant 35 milliards d’€ sur la TVA qui passerait de 19.6 à 25% ! D’autres propositions patronales consistent à faire baisser également les cotisations patronales sur l’assurance maladie et la branche retraite en augmentant la TVA et la CGS payée par le salarié

-          le développement du chômage partiel en diminuant la part patronale de prise en charge

-          avec les accords de compétitivité, le développement de la flexibilité accrue notamment par l’augmentation du temps de travail sans augmentation de salaire ; ces accords nécessitent la liquidation du code du travail pour permettre aux accords d’entreprise de déroger aux accords de branche et au code du travail

Le plan du gouvernement Sarkozy, de l’UMP est un plan clairement anti-ouvrier, défendant les intérêts de la bourgeoisie, il s’agit d’aboutir à la suppression du SMIC et du CDI ainsi qu’à toute référence limitant le temps de travail.

 

Interdiction des licenciements, défense du salaire différé, annulation de la dette

Le capitalisme fonctionne sur la base d’un endettement massif des États. Ces États, lors des crises comme celle de 2008, ont procédé au sauvetage du système financier et ainsi accru un peu plus leur endettement. Mais l’heure est à la facture. Le capital financier exige des garanties, à savoir que les budgets d’États doivent exclusivement permettre le remboursement des dettes et assurer les fonctions de maintien de l’ordre social. Les dépenses sociales doivent être sabrées.

Le gouvernement Sarkozy au service de la bourgeoisie a ainsi entrepris nombre de réformes depuis 2007 pour faire baisser le coût de la force de travail et qui ainsi nécessairement mettent en cause les acquis ouvriers : allongement de l’âge de départ à la retraite notamment et dernièrement plans de rigueur pour les travailleurs mais cadeaux pour les patrons (exonération de taxe professionnelle …).

C’est pourquoi, tous les plans du gouvernement Sarkozy doivent être combattus fermement par les responsables des organisations ouvrières, en premier lieu des syndicats. Leur responsabilité est de défendre le salaire différé, assis en majorité sur les cotisations patronales.

 

Front unique ouvrier contre le gouvernement UMP de Sarkozy, aucune discussion, boycott du sommet pour l’emploi du 18 janvier 2012

La bourgeoisie française a rarement été dans une telle difficulté : ses banques sont attaquées, son principal parti, l’UMP, après les débâcles aux régionales et cantonales a été défait au Sénat, et est rattrapé par des affaires laissant augurer une corruption phénoménale. Pourtant le gouvernement Sarkozy continue ses offensives contre la classe ouvrière grâce à la collaboration des directions des organisations ouvrières qui lui permettent de rester en place.

Ainsi, en envoyant les flics pour remplacer les personnels de sécurité en grève dans les aéroports à Noël et en annonçant la mise en cause du droit de grève, le gouvernement montre clairement son combat anti-ouvrier. Cette mobilisation est riche d’enseignements politiques : les employés de sécurité ont imposé l’unité syndicale pour  réclamer une prime annuelle indexée sur les salaires (entre 1100 et 1600 €). Après 11 jours de lutte déterminée l’organisation patronale du secteur a concédé 1000 € de prime annuelle. Mais, alors que le gouvernement annonçait légiférer contre le droit de grève, la responsabilité des directions syndicales et en premier lieu de la CGT et de FO étaient d’organiser la grève de tout le personnel de tous les aéroports de France (pilotes, hôtesses, stewards, contrôleurs, …) jusqu’à satisfaction des revendications : retrait des substituts policiers en remplacement des employés en grève, retrait de tout plan de mise en cause du droit de grève et satisfaction de toutes les revendications. Ce gouvernement est un gouvernement de lutte de classe avec lequel on ne discute pas mais que l’on combat !

Pourtant, les directions syndicales ont toutes accepté l’invitation de Sarkozy pour le sommet social du 18 janvier à l’image de Mailly (FO) qui considère qu’une invitation à l’Elisée ne se refuse pas ou de Thibault (CGT) qui compte faire de cette rencontre une tribune pour la défense des revendications. Ils collaborent ainsi tous pleinement aux plans du gouvernement.

Au contraire, les directions syndicales doivent romprent avec ce gouvernement anti-ouvrier ! Et pour commencer, elles doivent boycotter le sommet social du 18 janvier et exiger le retrait pur et simple du projet de TVA sociale. Telle doit être l’exigence à leur porter. Thibault est bien capable de boycotter les vœux de l’Élysée, alors il peut boycotter ce sommet.

Chasser Sarkozy du pouvoir, c’est bien la question qui est posée aujourd’hui. Tous les partis politiques issus du mouvement ouvrier, au lieu d’avancer une perspective politique immédiate, se moulent dans le respect du calendrier institutionnel de la Vème République, des élections présidentielles de 2012. Or, les travailleurs subissent chaque jour les attaques du gouvernement de Sarkozy. Ils aspirent à se débarrasser de Sarkozy et de son gouvernement dès maintenant.

Ainsi F. Hollande ne remet pas en cause la légitimité de Sarkozy de gouverner jusqu’à la fin de son mandat tout en « critiquant » la TVA sociale : mais comment pourrait-on combattre une telle mesure en laissant en place Sarkozy jusqu’en mai ? Mélenchon pour le Front de Gauche (PC, PG), plus virulent sur la forme, ne dit pas autre chose. Tous (PC, NPA et LO inclus) s’alignent sur le respect du calendrier institutionnel.

En l’absence de parti révolutionnaire, les travailleurs ont tenté d’utiliser et utiliseront encore les partis traditionnels d’origine ouvrière (PS, PG, PCF …) contre les partis bourgeois. Ce sera certainement encore le cas à la Présidentielle. Mais cela ne suffit pas. Les travailleurs doivent s’organiser pour imposer un véritable programme de défense de la classe ouvrière.

 

Imposer un programme de défense de la classe ouvrière

La première exigence est que les organisations d’origine ouvrière, qui prétendent défendre les intérêts ouvriers, rompent avec la bourgeoisie et s’engagent à abroger toutes les lois anti-ouvrières du gouvernement Sarkozy.

Mais les travailleurs doivent s’organiser, créer des collectifs, pour défendre leurs revendications : interdiction de tous les licenciements, défense du salaire différé, des caisses de Sécurité sociale financées par le patronat, annulation de la dette, expropriation des banques, instruction laïque et gratuite pour tous …

Mais parce que la satisfaction de ces revendications est contradictoire avec le maintien du système capitaliste et qu’aucun parti actuel ne semble prêt à les défendre, les travailleurs et la jeunesse doivent dès à présent s’organiser pour la construction d’un parti ouvrier révolutionnaire. Les militants du Groupe Révoltes vous invitent à venir en discuter !

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