Le blog du groupe Révoltes

Pour la construction d’un Parti Ouvrier Révolutionnaire et d’une Internationale Ouvrière Révolutionnaire

Publié le par Groupe Révoltes
Publié dans : #Tracts, #Gouvernement Hollande, #Licenciements, #Budget, #Fonction publique
Les directions syndicales doivent rompre tout soutien, toute discussion avec le gouvernement et organiser dans l’unité la manifestation centrale à l’Assemblée Nationale pour imposer à la majorité PS FdG la satisfaction des revendications ouvrières :

Interdiction de tous les licenciements !

A bas le budget 2014 !

Condamnation du rapport Pêcheur et arrêt de la MAP !

Les travailleurs n’ont pas voté PS en 2012 pour que soit poursuivie une politique pro-patronale

Toute la politique du gouvernement Hollande-Ayrault apparaît clairement aux travailleurs comme une politique défendant les intérêts de la bourgeoisie française :

-         des milliards de crédits d’impôts octroyés au patronat par le budget et des possibilités accrues pour qu’il licencie à tout va, notamment depuis les accords ANI

-         la chasse aux travailleurs immigrés sans papiers et roms, travailleurs les plus fragilisés, comme pointe avancée de la politique réactionnaire anti-ouvrière

-         l’intervention de l’impérialisme français pour maintenir son pré carré en Afrique, au Mali en défense des intérêts des trusts capitalistes français (Areva, Bolloré …)

-         l’éclatement de l’Éducation nationale avec la réforme Peillon, dont la pointe avancée avec la réforme des rythmes scolaires laisse aux élus locaux le soin d’organiser cette dislocation

-         les perspectives de démantèlement des principes fondateurs du statut des fonctionnaires avec le rapport Pêcheur qui préconise de dissocier le niveau de recrutement (cadre A, B ou C) des diplômes et d’individualiser totalement le régime indemnitaire

Les travailleurs n’ont pas porté une majorité de députés du PS et du Front de Gauche à l’Assemblée nationale en 2012 pour que soit poursuivie la politique anti-ouvrière du gouvernement Sarkozy.

Défense des véritables revendications ouvrières

La colère et la déception sont fortes dans les rangs ouvriers contre la politique de ce gouvernement qui leur apparaît contradictoire avec leur vote de 2012 qui a chassé Sarkozy et l’UMP du pouvoir.

Les travailleurs licenciés, comme dernièrement à Gat, Doux, La redoute, groupe Lagardère, PSA Aulnay et tant d’autres ont montré leur détermination à combattre les plans de licenciement. Ces combats mettent clairement à l’ordre du jour l’interdiction des licenciements. Cette revendication est légitime et doit être portée par les directions syndicales, qui se contentent, dans le meilleur des cas et quand elles existent dans l’entreprise, d’accompagner les plans sociaux.

Avant les vacances scolaires, les lycéens ont manifesté, notamment à Paris, contre les expulsions de lycéens sans papiers. Leur mobilisation était centrée contre la politique répressive de Manuel Valls, qui apparaît comme l’aiguillon de l’UMP dans le gouvernement. C’est à grand coup de matraque médiatique et d’intervention de Marine Le Pen que la bourgeoisie entend faire accréditer que les travailleurs sans papiers doivent être pourchassés et expulsés. L’impérialisme français ne regarde par à la dépense militaire pour sauvegarder ses intérêts économiques et politiques de domination en Afrique mais chasse les travailleurs immigrés comme sous le régime de Vichy. Les travailleurs n’ont pas de patrie. Solidarité avec tous les travailleurs sans papiers, régularisation pour tous. La situation des roms est insupportable : les bidonvilles doivent être éradiqués et l’État doit assurer leur relogement.

La réforme des rythmes scolaires fait l’objet depuis plusieurs mois de la mobilisation des enseignants et des parents. Les directions des syndicats enseignants et des fédérations de parents d’élèves n’en demandent cependant pas l’abrogation. Il n’y a pas de rythme idéal pour les enfants. La préservation du temps scolaire toute la journée, de manière uniforme sur le territoire national est cependant garant du cadre de l’Éducation nationale. Abrogation de la réforme des rythmes scolaires, tel doit être le mot d’ordre de la FSU et de la FCPE.

Rupture du dialogue social

Pour faire passer sa politique, le gouvernement Hollande-Ayrault a besoin du soutien des responsables syndicaux. Un chercheur en science politique, Gaël Brustier constate que « pour gouverner, François Hollande le social-démocrate comptait s'appuyer sur la cogestion avec les syndicats ». Pour le moment, cette méthode permet en effet de déminer les mobilisations, telle sur l’ANI, la réforme des retraites, …

La défense des revendications ouvrières est incompatible avec la poursuite du dialogue sociale. Dans la Fonction publique, le rapport Pêcheur qui propose la pulvérisation du statut général des fonctionnaires doit être rejeté. Il faut imposer aux directions syndicales qu’elles s’engagent à ne pas participer aux discussions qui sont programmées sur ce rapport. La responsabilité des organisations est de refuser de participer aux discussions prévues sur cette base et défendre le statut général de la Fonction Publique et non se féliciter comme le fait la CGT Fonction publique ! Elles doivent donc lancer un ultimatum au gouvernement dans ce sens.

Combat classe contre classe

Les récentes manifestations en Bretagne montrent que la bourgeoisie engage le combat contre la politique de Hollande. Le 2 novembre à Quimper, les représentants de la classe bourgeoise (le Medef, la FNSEA) et ceux de la classe ouvrière (FO, des sections CGT, le NPA) ont défilé côte à côte contre l’écotaxe. Ces manifestations étaient même soutenues par le FN ! Ce n’est pas le combat des travailleurs, ce n’est pas la revendication des travailleurs !

Les patrons qui défilaient à Quimper revendiquent l’allègement du coût du travail, des impôts comme des cotisations patronales. Si l’écotaxe mise en place par Sarkozy ne répond en rien aux problèmes écologiques, il est clair que les organisations d’origine ouvrière doivent défendre le salaire différé qui finance la protection sociale, elles n’ont pas à mettre un doigt de pied dans ces manifestations ! Le même jour, quelques milliers de manifestants se retrouvaient à Carhaix à l’appel de la CGT, FSU, Solidaires, Front de gauche et EE-Les Verts plus quelques militants socialistes pour défendre l’emploi. Mélenchon appelle à manifester le 1er décembre pour une « révolution fiscale ». La responsabilité des organisations ouvrières, partis et syndicats, est d’unir la classe ouvrière !

Front unique ouvrier

Il existe une majorité PS-FdG à l’Assemblée Nationale et ce doit être un point d’appui. Il ne s’agit pas d’attendre le retour des partis bourgeois, de l’UMP au pouvoir. La responsabilité des directions syndicales est de défendre la valeur de la force de travail, de mettre en avant un véritable programme de défense des acquis ouvriers et des revendications des travailleurs. Leur rôle n’est pas de faire des propositions pour gérer la crise et sauver le capitalisme français. Ainsi leur première responsabilité aujourd’hui est d’organiser une manifestation centrale à l’Assemblée Nationale pour imposer à la majorité PS Front de Gauche :

-         Une loi pour l’interdiction de tous les licenciements !

-         Pour une fiscalité au profit des travailleurs : A bas le projet de budget 2014 !

-         Condamnation immédiate et globale du rapport Pêcheur et arrêt de la MAP !

Commenter cet article

Articles récents

Hébergé par Overblog