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Pour la construction d’un Parti Ouvrier Révolutionnaire et d’une Internationale Ouvrière Révolutionnaire

Publié le par Groupe Révoltes
Publié dans : #Tracts, #élections, #Gouvernement Hollande

A bas le pacte de responsabilité ni négociable, ni amendable !

Front unique pour imposer à la majorité de députés (PS et Front de gauche) de rompre avec la politique du gouvernement !

Élections municipales : un vote sanction contre le gouvernement Hollande

Les résultats des élections municipales de mars 2014 marquent une défaite cinglante du Parti socialiste, sur fond d’abstention croissante (38 %), de vague bleue UMP et de progression des listes du Front national. Même si le PC et le Parti de gauche, partis divisés, progressent globalement en nombre de voix, le PC perd de nombreuses villes qu’il dirigeait historiquement.

Ces résultats sont un puissant désaveu de la politique pro-patronale du gouvernement dirigé par Hollande. Nombre de travailleurs se sont abstenus, contrairement aux élections de 2012, lors desquelles ils avaient utilisé le PS pour chasser Sarkozy, l’UMP et en finir avec la politique de destruction des acquis ouvriers.

C’est aussi le produit des nombreuses divisions à l’intérieur du PS, et également du Front de gauche, qui ont amené à la constitution de listes concurrentes au sein même de ces partis, qui, en se maintenant au deuxième tour, ont permis la victoire de listes UMP ou divers droite.

Le retour de l’UMP et de ses alliés (UDI, Modem) à la tête de nombreuses villes (le PS perd 155 villes de plus de 9 000 habitants), est une défaite politique pour la classe ouvrière. Sur fond d’une abstention massive de la classe ouvrière Hollande, prend la mesure de la défaite de son parti et de la victoire de la bourgeoisie : la nomination de Valls comme Premier ministre ainsi que les axes de son discours témoignent de la volonté d’accélération des réformes en faveur de la bourgeoisie.

Le pacte de responsabilité = l’accélération des réformes en faveur de la bourgeoisie, contre les acquis de la classe ouvrière ! A bas le dialogue social !

La feuille de route du gouvernement Hollande consiste à permettre à la bourgeoisie française de rétablir son taux de profit, ce qui passe par la baisse du coût du travail. Toute la politique pro-patronale du gouvernement Hollande-Valls est concentrée dans le pacte de responsabilité.

Valls a annoncé la suppression totale de cotisations patronales sur les salaires au SMIC ! Il s’agit d’une baisse des salaires, généralisée et programmée. Avec cette baisse des cotisations, le gouvernement organise le pillage des caisses de Sécurité sociale déjà mises à mal par les 30 milliards d’exonérations existantes. Le gouvernement Valls prévoit également la baisse des impôts pour les patrons afin de restaurer les marges des entreprises. Cette baisse serait ainsi compensée par 50 milliards d'économie qui vont toucher les travailleurs, dont les fonctionnaires : gel du point d’indice, suppressions massives de postes et poursuite de la réforme territoriale, avec une prime à la mutualisation des services !

Les réformes attendues seraient ciblées sur l’éducation, la formation et la Sécurité sociale, en particulier sur la Santé. Concernant l’éducation, il s’agit de poursuivre l’éclatement du cadre national du service de l’éducation, pour les enseignants comme pour les élèves, en soumettant de plus en plus les établissements et les formations aux élus locaux et au patronat. Concernant la Santé, le gouvernement entend s'attaquer à l’organisation des hôpitaux dans la continuité des réformes déjà entreprises (privatisation de l’hôpital et gestion comptable du service public).

Pour faire passer ces réformes, Hollande et Valls s’appuient sur la collaboration active des organisations syndicales. Toutes ont accepté de rencontrer Valls le 11 avril, la CGT en tête. Le pacte de responsabilité, comme toute la politique du gouvernement Hollande-Valls n'est ni négociable, ni amendable. Il doit être combattu sans relâche par les directions syndicales.

Ce pacte focalise aussi une certaine opposition au sein même du PS. Ainsi, avant le discours de Valls à l'Assemblée, 88 députés socialistes demandent un « pacte de majorité » mettant fin à l’austérité au niveau européen. 11 députés socialistes se sont abstenus lors du vote de confiance. Ces oppositions expriment à l’intérieur du PS une réfraction du rejet de la politique de Hollande, de la nomination de Valls et de leur politique anti-ouvrière dans les rangs des travailleurs. Ces députés entendent ne pas réduire l'Assemblée Nationale à une chambre d'enregistrement du pacte de responsabilité. C’est pourtant bien le rôle que lui confère la constitution bourgeoise de la Vème République !

Front unique pour imposer à la majorité PS-FdG qui siège à l’Assemblée Nationale la rupture avec le pacte de responsabilité

Après la défaite aux élections municipales et la victoire de l'UMP, il ne reste du vote de 2012 que l'existence d'une majorité de députés du PS et du Front de gauche. Cette majorité n’a pas été élue pour que soit mise en œuvre une politique pro-patronale. Il faut lui imposer le rejet du pacte de responsabilité. La responsabilité des directions syndicales n’est pas d’amender ce pacte en demandant des contreparties, mais d’impulser le combat central pour son retrait, en organisant une manifestation à l’Assemblée Nationale pour imposer à la majorité PS-Front de Gauche la satisfaction des revendications ouvrières :

  • L’abandon du « pacte de responsabilité » et des 50 milliards d'économies budgétaires
  • L’interdiction de tous les licenciements !
  • Pour en finir avec la rigueur budgétaire : l’annulation de la dette !

Le Front de gauche est apparu divisé aux municipales sur la stratégie à adopter vis à-vis du PS : le PC s'est souvent allié au PS pour sauvegarder ses postes d'élus. Le PG de Mélenchon a constitué là où il pouvait des listes autonomes ou s'est allié avec EELV. Au PG s’est tout sauf le PS (sauf dans les régions dans lesquelles le PG est allié au PS !). La responsabilité d’un parti qui se réclame des intérêts des travailleurs est d'organiser le combat contre la politique du gouvernement ce qui implique de rompre tout dialogue avec lui. Ce n'est pas la stratégie du Front de gauche.

Le 12 avril, il appelait à une manifestation à Paris qui a rassemblé nombre de syndicalistes et de travailleurs, jusqu'à 100 000 selon les organisateurs. Cela traduit la volonté des travailleurs d'engager le combat contre la politique du gouvernement. Mais ces mêmes syndicalistes refusent, quand ils sont dans leurs syndicats, de mener le combat pour que les directions syndicales rompent tout soutien au gouvernement et cessent de participer au dialogue social. En réalité, nombre d’entre eux sont des bureaucrates syndicaux qui ne protègent que leurs petits intérêts personnels, qui pour garder leur place au sein des appareils, jouent un rôle contre révolutionnaire aux côtés des P. Laurent ou J.L. Mélenchon.

Pour la construction d’un parti ouvrier révolutionnaire

Pour battre les partis bourgeois aux élections, les travailleurs se servent du vote PS et dans une moindre mesure PC-PG. Mais ce vote ne suffit pas car, comme le constate les travailleurs aujourd'hui, le PS au pouvoir gouverne pour la classe capitaliste.

Le groupe Révoltes est pour la dissolution du PS, du PG et du PCF au profit de la constitution d'un véritable parti ouvrier révolutionnaire. La crise du capitalisme ne laisse pas de place à des réformes sociales et économiques progressistes. Toutes les réformes ne sont que des attaques contre les acquis ouvriers. C'est pour cela que la social-démocratie ne peut représenter les intérêts des travailleurs. Soit on défend les travailleurs et on rompt avec le capital, soit on prend en charge les intérêts bourgeois. Il n’y a pas d’autre alternative.

Le Parti Révolutionnaire ne se fera pas à partir de rien. Nous pensons contribuer à sa construction en proposant une orientation classe contre classe, sans compromis avec la bourgeoisie, pour rassembler dans un même camp, les travailleurs et leurs organisations contre la bourgeoisie, pour la chasser du pouvoir et porter un véritable gouvernement ouvrier dont les travailleurs exigeraient des mesures révolutionnaires : expropriation des trusts pharmaceutiques, des grandes industries et contrôle de la production en fonction des besoins des masses en seraient par exemple les premiers actes.

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