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Pour la construction d’un Parti Ouvrier Révolutionnaire et d’une Internationale Ouvrière Révolutionnaire

Publié le par Groupe Révoltes
Publié dans : #gouvernement Macron, #salaires

Malgré l’absence de majorité au Parlement, le gouvernement Macron/Borne poursuit son offensive contre les travailleurs

 

Le projet de loi de finances de la Sécurité Sociale a été adopté en première lecture par les députés, malgré les motions de censure. Il continue à réduire le budget de la santé, il met fin à l’indemnisation de certains arrêts de travail et fragilise le financement de la Sécurité Sociale par l’accroissement des exonérations de cotisations sociales. Le gouvernement Macron/Borne continue également de saper l’assurance chômage.

L’examen du budget 2023 est l’occasion pour les partis bourgeois de faire des ponts d’or au patronat.

 

Le gouvernement Macron/Borne développe une politique impérialiste de va-t’en guerre, enfourchant les pas des impérialismes américain et européens qui financent par milliards l’armement de l’Ukraine. Cette guerre a certes été déclenchée par le gouvernement russe mais elle est le fruit de vives tensions impérialistes, à commencer par l’extension de l’OTAN à l’Est de l’Europe. L’OTAN comptait 12 membres à sa création en 1949 ; elle en compte 30 aujourd’hui.

En France, les travailleurs n’ont rien à attendre du gouvernement bourgeois Macron/Borne. Seule la solidarité ouvrière avec les travailleurs russes et ukrainiens pour se débarrasser de leurs gouvernements autocrates peut contrer les opérations guerrières des gouvernements nationalistes !

La guerre en Ukraine provoque des conséquences dramatiques sur les populations, en Russie à cause des sanctions imposées par les États-Unis, en Ukraine à cause des bombardements, en Europe à cause de l’envolée des prix. L’inflation est le fruit d’une moindre accumulation du capital et des profits du fait du ralentissement de la production mondiale lié à la crise Covid et à l’envolée du prix de l’énergie.

 

C’est dans ce contexte inflationniste, que les revendications salariales sont légitimement portées par nombre de travailleurs en lutte : dans les raffineries notamment, les travailleurs ont déclenché dès le 17 septembre une grève illimitée pour l’augmentation des salaires sur fond de profits éhontés des multinationales Total Énergies et Exxon. Il a fallu attendre les premières pénuries et les réquisitions ordonnées par le gouvernement pour que la direction confédérale de la CGT appelle à retardement à une simple journée d’action le 18 octobre. On a entendu par ci par là les dirigeants syndicaux appeler à la généralisation de la grève, boîte par boîte alors que l’appel national à la grève générale, c’est-à-dire à la grève politique dirigée contre le gouvernement et le patronat, selon un plan de blocage des secteurs stratégiques, était à l’ordre du jour.

 

 

 

 

Pour le Front unique ouvrier, partis et syndicats alliés contre le gouvernement Macron/Borne

 

A l’Assemblée Nationale, les députés de la NUPES, de LFI déposent des milliers d’amendements aux projets du gouvernement ainsi que des motions de censure. Ils font des interventions fracassantes, en défense des opprimés. La NUPES a également organisé une marche pour le pouvoir d’achat le dimanche 16 octobre, ralliée par des milliers de syndicalistes mais pas par les organisations syndicales.

Par contre, les directions syndicales multiplient les journées d’action depuis la rentrée, le 29 septembre, le 18, le 27 octobre, le 10 novembre …sans autre résultat que de décourager les salariés et épuiser les plus combattifs.

A aucun moment une alliance objective entre partis et syndicats n’est envisagée pour empêcher le gouvernement de nuire. Le gouvernement Macron/Borne gouverne grâce aux voix des LR et du RN parfois. L’existence de 89 députés RN et la montée de l’extrême droite sont le résultat du refus des partis de gauche de remettre en cause l’exploitation capitaliste. La déception des couches populaires vis-à-vis des partis ouvriers bourgeois est telle qu’elles se réfugient dans les bras de l’extrême-droite populiste qui entretient savamment l’opposition au sein de la classe ouvrière vis-à-vis de la main d’œuvre d’origine étrangère.

 

Alors que le gouvernement reste fragile sans majorité au Parlement, qu’il a la trouille des mobilisations, du blocage des raffineries, des ZAD contre les méga bassines, il est temps d’allier toutes les forces sociales contre lui pour l’empêcher d’adopter des mesures anti-ouvrières comme l’allongement du départ à la retraite. Une alliance ordonnée, organisée entre les partis de la NUPES et les organisations syndicales unies pour mobiliser les masses contre le gouvernement Macron/Borne serait décisive.

 

Il faut construire un Parti ouvrier révolutionnaire

 

Mais les directions de ces partis et syndicats ne le feront pas d’elles-mêmes car elles sont liées et attachées à la défense du système capitaliste. Ces directions ne veulent pas remettre en question la propriété privée des moyens de production, elles ne veulent pas s’attaquer ni au système capitaliste, ni aux profits, ni à l’impérialisme.

C’est pour cela, qu’il faut s’organiser : le mot d'ordre de front unique ouvrier doit être porté par les travailleurs auprès des dirigeants syndicaux et politiques, front unique sur l'axe de la rupture avec le gouvernement, avec l'ordre capitaliste. Ce mot d'ordre rassemblerait la classe ouvrière et permettrait de poser concrètement la nécessité de la construction d’un Parti ouvrier révolutionnaire dont l’objectif serait de renverser le capitalisme et d’instaurer le socialisme, c’est-à-dire la collectivisation des moyens de production. Mais le changement de système de production ne peut pas se faire par la réforme ou au Parlement. L’histoire l’a prouvé. Le capitalisme ne s’effondrera pas de lui-même ; il mène à toutes les catastrophes, économiques, sociales, écologiques, de guerre, de famine.

 

Le groupe Révoltes milite pour la construction d'un tel parti. C’est sur cette base que nous invitons les jeunes, les travailleurs, les chômeurs, les retraités à venir discuter du contenu d'un programme de défense de la classe ouvrière.

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