Le blog du groupe Révoltes

Pour la construction d’un Parti Ouvrier Révolutionnaire et d’une Internationale Ouvrière Révolutionnaire

Publié le par grouperevoltes
Publié dans : #Tracts, #Budget, #gouvernement Sarkozy

A bas le budget 2012 de rigueur, retrait de toutes les mesures d’austérité !

A bas Sarkozy et l’UMP ! Aucune discussion avec le gouvernement !

Combat classe contre classe : Front unique ouvrier pour chasser Sarkozy du pouvoir !

Partout en Europe, annulation de la dette, expropriation des banques !

 

A bas l’Union européenne capitaliste ! Pour les États-Unis socialistes d’Europe

La crise économique et financière qui sévit depuis 2008 à l’échelle mondiale prend depuis quelques semaines en Europe un caractère particulièrement aigu. Les gouvernements bourgeois qui sont à la tête de ces états tentent de faire porter le prix de cette crise systémique sur la masse des travailleurs. Après les milliards des plans de sauvetage des banques, l’heure est à la facture : les dettes d’États atteignent des sommets vertigineux, les créanciers exigent des garanties de paiement.

Pour la bourgeoisie, l'enjeu n'est plus seulement de garantir ses fins de mois, mais d'empêcher la dislocation généralisée du système. La situation économique est dramatique (augmentation du chômage), et la situation politique pire encore, notamment en Europe, avec la mise en place de gouvernements dirigés par des émissaires directs du capital financier ; en Grèce, gouvernement soutenu par le PASOK et associant un parti fascisant ; en Italie, gouvernement soutenu par la quasi-totalité des organisations d’origine ouvrière, y compris des bouts d’ex Rifondazione Comunista ou la grande centrale syndicale CGIL. Ce qui est à l'ordre du jour, c'est, dans chaque pays, l'union nationale pour payer la dette aux banques, préserver le système capitaliste en disloquant tous les acquis ouvriers et jouer le repli nationaliste au moment où l'explosion de l'euro menace et générerait un formidable chaos financier et économique. En France, Sarkozy  joue le tout pour le tout pour le compte de la bourgeoisie française affaiblie : il doit faire des compromis avec la bourgeoisie allemande en acceptant que l’Europe effectue un contrôle budgétaire accentué sur les États (comme c’est le cas en Grèce). Cela se traduirait par de nouvelles coupes claires dans les budgets sociaux et des attaques contre les fonctionnaires. C’est à cette condition que l’impérialisme allemand concèdera éventuellement une certaine mutualisation des dettes. Mais les euro-bons ne peuvent se mettre en place qu’en contrepartie d’une plus grande harmonisation en matière de compétitivité entre les bourgeoisies européennes (en termes de fiscalité des entreprises et de coûts salariaux). La plupart des organisations issues du mouvement ouvrier (PS-PG) sont partisantes de la mise en place d’euro-obligations mais ils planquent ce que cela signifie pour les travailleurs de toute l’Europe : harmoniser à la baisse les coûts du travail !

L’Union européenne capitaliste doit être combattue pour être remplacée par une union des États-Unis socialistes d’Europe.

 

A bas les mesures d’austérité, à bas le budget 2012 de rigueur !

En France, après les 12 milliards d’économies annoncés fin août, le gouvernement Sarkozy-Fillon a annoncé le 7 novembre un nouveau plan de rigueur de 7 milliards d’€ pour 2012 et 17 milliards d’ci 2016 : relèvement de l’âge de départ à la retraite à 62 ans dès 2017 au lieu de 2018, désindexation partielle des prestations familiales et des aides au logement, économies de 500 millions sur les dépenses d’assurance maladie, suppression de 500 millions de crédits pour les ministères, augmentation des impôts directs et indirects (TVA). Ce sont encore les travailleurs qui doivent payer la crise alors que le patronat a été exonéré de plus de 5 milliards par la suppression de la taxe professionnelle et que l’ISF a été amputée de plus de 2 milliards. Dernier coup en date : un jour de carence en cas d’arrêt maladie pour les fonctionnaires. Le gouvernement UMP est un véritable gouvernement anti-ouvrier.

Honni par l’immense majorité des masses, le gouvernement Sarkozy n’a pas les moyens politiques de s’attaquer frontalement aux acquis collectifs des travailleurs – l’UMP se réservant cette perspective pour après 2012 – mais les économies sont prises sur le dos des travailleurs, notamment par la baisse accrue des dépenses de l’État. Rappelons que depuis 2007, le patronat a bénéficié de milliards d’économies et que la dette a explosé. C’est pourquoi, la responsabilité des organisations ouvrières est d’appeler au combat contre le budget 2012, contre toutes les mesures d’austérité. Tel devrait être l’axe donné aux prochaines mobilisations.

 

Front unique ouvrier contre le gouvernement UMP de Sarkozy, aucune discussion

La bourgeoisie française a rarement été dans une telle difficulté : ses banques sont attaquées, son principal parti, l’UMP, après les débâcles aux régionales et cantonales est historiquement défait au Sénat, et rattrapé par des affaires laissant augurer une corruption phénoménale. Pourtant le gouvernement Sarkozy continue ses offensives contre la classe ouvrière et la jeunesse. Seule la collaboration des directions des organisations ouvrières lui permet de rester en place. Les directions syndicales doivent être au service des travailleurs. Nous proposons donc aux travailleurs de s’organiser pour imposer aux directions syndicales qu’elles rompent avec Sarkozy, qu’elles cessent  de discuter avec son gouvernement et dans l’immédiat qu’elles refusent de participer à la « conférence sur l’emploi » convoquée par le gouvernement et dont l’objectif  est de commencer à poser des jalons pour disloquer les acquis du code du travail.

Chasser Sarkozy du pouvoir, c’est bien la question qui est posée aujourd’hui. Tous les partis politiques issus du mouvement ouvrier, au lieu d’avancer une perspective politique immédiate, se moulent dans le respect du calendrier institutionnel de la Vème République, des élections présidentielles de 2012. Or, les travailleurs subissent chaque jour les attaques du gouvernement de Sarkozy. Ils aspirent à se débarrasser de Sarkozy et de son gouvernement dès maintenant.

En l’absence de parti révolutionnaire, les travailleurs ont tenté d’utiliser et utiliseront encore les partis traditionnels d’origine ouvrière (PS, PG, PCF …) contre les partis bourgeois.

 

Imposer un programme de défense de la classe ouvrière

La première exigence est que les organisations d’origine ouvrière, qui prétendent défendre les intérêts ouvriers, s’engagent à abroger toutes les lois anti-ouvrières du gouvernement Sarkozy.

Mais les travailleurs doivent s’organiser, créer des collectifs, des regroupements pour définir les revendications et les porter auprès des directions du mouvement ouvrier (partis et syndicats). A ce stade, les revendications suivantes pourraient constituer un premier socle :

 

 

·               Annulation de la dette, pas un centime de remboursement aux banques ! Expropriation des banques, à bas les plans d’austérité du gouvernement ! A bas le projet de budget 2012 !

·               Pour lutter contre le chômage, interdiction de tous les licenciements ! Pour les chômeurs actuels, maintien du salaire jusqu’au retour à l’emploi ! Contre le chômage, échelle mobile des heures de travail, répartition du travail en fonction de la population active. Interdiction des stages, de l’intérim et des contrats précaires : un seul contrat, le CDI !

·               Arrêt des suppressions de postes dans la Fonction publique, rétablissement de tous les postes supprimés. Défense du statut des fonctionnaires, recrutement uniquement par concours.

·               Contre la vie chère, rattrapage du pouvoir d’achat perdu depuis 1982, échelle mobile des salaires.

·               Arrêt des exonérations de cotisations patronales, rattrapage de toutes les exonérations et augmentation des cotisations patronales pour permettre le droit à la santé gratuite.

·               Abrogation de la loi allongeant le départ à la retraite, 60 ans pour tous, abrogation de la réforme Fillon de 2003, retour aux 37,5 ans pour tous, rétablissement des régimes spéciaux

 

Mais la satisfaction de ces revendications est contradictoire avec le maintien du système capitaliste, dont le moteur est l’accumulation du capital et le profit. Pour satisfaire les besoins des populations, il faudra mettre en place un État ouvrier pour exproprier le capital, tous les grands trusts et les banques.

Dans cet objectif, la construction d’un parti ouvrier révolutionnaire qui organiserait les travailleurs et jeunes  est indispensable pour engager ce combat. Les militants du Groupe Révoltes vous invitent à venir en discuter !

Groupe Révoltes

Nov 2011

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