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Pour la construction d’un Parti Ouvrier Révolutionnaire et d’une Internationale Ouvrière Révolutionnaire

Publié le par Groupe Révoltes
Publié dans : #élections, #PS, #PG, #Front de gauche, #NPA-LO

Élection présidentielle : vote classe contre classe !

Aucune voix ouvrière aux candidats de la  bourgeoisie

 (FN, UMP, Modem EELV) !

Vote inconditionnel pour les partis d’origine ouvrière

 (PS, FG, NPA, LO) !

Au second tour : vote pour le parti d’origine ouvrière qui reste en lice !

 

Tout faire pour battre Sarkozy !

Le rejet de Sarkozy par la jeunesse et la classe ouvrière est profond. Et, à n’en pas douter, en l’absence de parti ouvrier révolutionnaire et d’un candidat défendant un véritable programme ouvrier, les travailleurs se saisiront du bulletin de vote Hollande, Mélenchon, Poutou, ou Arthaud pour battre Sarkozy.

Un parti ouvrier révolutionnaire ferait campagne aujourd’hui en mettant en avant les revendications économiques immédiates en réponse aux besoins des salariés : abrogation de toutes les lois anti-ouvrières du gouvernement Sarkozy (retraites, LRU, lois antigrève …), annulation de la dette, interdiction des licenciements, réduction massive du temps de travail, création et répartition d’emplois entre toute la population active, indexation des salaires, des pensions et des allocations sur les prix, logements, santé et instruction gratuits …

Ces revendications sont incompatibles avec le maintien de la propriété privée des moyens de production, sont incompatibles avec le maintien d’une production capitaliste.

Seul un parti ouvrier révolutionnaire porté au pouvoir par les travailleurs pourrait réellement les appliquer. C’est à la construction d’un tel parti que nous entendons participer ; pour la prise du pouvoir par et pour la classe ouvrière.

Mais, malgré l’absence d’un tel parti, il convient de tout faire pour que Sarkozy et l’UMP soient chassés du pouvoir.

C’est pourquoi il importe d’ouvrir une perspective politique claire pour répondre à cette exigence :

Pas une voix pour les candidats des partis bourgeois (FN, Modem, UMP, EELV, Dupont Aygnant). Ces partis ont été directement construits par la bourgeoisie, ou la petite bourgeoisie.

Pour cela, nous appelons la jeunesse et l’ensemble des travailleurs et privés d’emplois à voter au premier tour pour le candidat d’origine ouvrière de leur choix (PS, FG, NPA ou LO) et au second tour pour celui qui restera en lice.

Nous appelons les confédérations syndicales ouvrières (CGT, FO) et les fédérations syndicales (FSU, FDSU) à appeler sans ambiguïté à un tel vote, au 1er comme au second tour.

Enfin nous appelons aussi les partis d’origine ouvrière (PS, FG, NPA, LO) à annoncer dès à présent qu’ils se désisteront au second tour pour celui d’entre eux qui sera le mieux placé.

La classe ouvrière et la jeunesse doivent se rassembler, avec leurs organisations syndicales et politiques, pour exiger la satisfaction de leurs revendications.

Aucun programme en défense de la classe ouvrière

Mais nous ne nourrissons aucune illusion sur le fait que ces organisations (PS, FG, NPA, LO) puissent aujourd’hui satisfaire ces revendications, et s’engager sur la voie qui mène au socialisme. Ces organisations qui ont été construites par la classe ouvrière ont depuis longtemps renoncé à la révolution socialiste, que ce soit le PS (ex SFIO) ou le PCF, et plus récemment le PG (émanation du PS). Quant au NPA (ex LCR) et à LO, leur refus systématique de la tactique du front unique ouvrier qui consiste à rassembler l’ensemble des travailleurs avec leurs organisations pour faire face à la classe bourgeoise, est quasiment leur marque de fabrique. Ils font ainsi le jeu de la bourgeoisie qu’ils prétendent vouloir combattre.

La méfiance voire le rejet que ces partis inspirent à la jeunesse et à la classe ouvrière est aussi très profond. Les travailleurs ont le souvenir brûlant des trahisons orchestrées par les directions de ces partis tant lorsqu’ils exerçaient le pouvoir que lorsqu’ils impuissantaient les mobilisations.

Aujourd’hui ces mêmes partis présentent des candidats aux élections présidentielles et les programmes qu’ils développent ne sont pas des programmes en défense des travailleurs, des programmes en rupture avec le capitalisme ; ce sont des programmes bourgeois parce qu’ils respectent le système capitaliste de production, refusent catégoriquement de le mettre en cause (PS) ou semblent le critiquer sans jamais l’attaquer réellement (FG, LO, NPA).

François Hollande : un programme en défense du capitalisme français

Le programme politique de Hollande pour les élections présidentielles de 2012 est centré sur la défense de la place de la France dans le monde, et donc en premier lieu la défense du patronat français et plus largement des intérêts de la bourgeoisie française.

Ainsi sa volonté de résorber la dette d’ici 2017 ne peut que signifier la poursuite d’une politique de rigueur : restriction budgétaire, non remplacement de tous les postes de fonctionnaires, refus de l’interdiction des licenciements … Il sait pertinemment que sa politique va heurter les aspirations des salariés. Ainsi lorsqu’il indique qu’il ne fera « aucune promesse que je ne serai capable de tenir », qu’il prône le raisonnable … il annonce à mots couverts la suite.

En même temps, il tire aussi les leçons du passé : Jospin qui annonçait qu’il n’avait pas un programme socialiste ou Royal qui a mené sa campagne sur des positions réactionnaires comme La Marseillaise … ont eu le sort que l’on connaît. C’est pourquoi aujourd’hui, dans une situation où l’immense majorité veut en finir avec la politique de Sarkozy et de l’UMP, et dans un contexte pré-électoral où Mélenchon se voit créditer parfois de 14% d’intention de vote dans les sondages, Hollande avance des mesurettes qui, loin d’être révolutionnaires, existent néanmoins : taxation à 75% des plus riches, rétablissement de l’ISF, rétablissement de 60000 postes dans l’Education Nationale en 5 ans, gel du prix des carburants pendant trois mois, augmentation de 25% de l'allocation de rentrée scolaire … mais il est vrai qu’avec ça, les salariés sont loin du compte.

Ces mesurettes sont des emplâtres sur une jambe de bois. A vouloir ramener la dette à néant il faudra au candidat Hollande tailler dans le gras, et il explique clairement que ce ne sera pas dans les caisses des patrons qu’il compte piocher. Il a donné toutes les garanties en ce sens comme par exemple lorsqu’il dit : « Je ferai des PME une priorité. Je mobiliserai l’épargne des Français, en créant un livret d’épargne industrie dont le produit sera entièrement dédié au financement des PME et des entreprises innovantes. »

Mais il donne aussi la méthode avec laquelle il entend faire passer ses réformes : « Dès 2012, j’ouvrirai un cycle de concertation avec les organisations syndicales de la fonction publique » et dès cet été : « En juillet, une grande conférence sera organisée avec les partenaires sociaux, que je respecte. Patronat et syndicats débattront des grands sujets du quinquennat  ».

L’objectif affiché est clair : « Avec nous, les acteurs ne seront pas juste convoqués mais pleinement associés à la préparation. Ce sera un vrai dialogue et non plus son instrumentalisation », insiste l'entourage du candidat dans Les Echos du 4 avril.

Il veut constitutionnaliser le dialogue social, associer les directions syndicales à la prise de décision, aller vers la cogestion.

Le programme du FG … la révolution citoyenne pour interdire la révolution sociale

Le Front de Gauche est un regroupement du PCF, du groupe de Mélenchon sorti du PS en 2009 et de petits groupes issus du NPA. Jean Luc Mélenchon a été retenu comme candidat du FG pour les élections présidentielles.

Le programme qu’il défend revêt des aspects particulièrement chauvins comme pouvaient le faire les anciens programmes du PCF et intègre des revendications attendues par les travailleurs : abrogation de la RGPP, abrogation de toutes les lois qui ont cassé le code du travail, notamment rétablissement du principe de faveur, abrogation de toutes les aides fiscales au logement spéculatif privé, abrogation de la loi LOPPSI II, HADOPI et les lois sécuritaires, abrogation de la loi Bachelot, pour une politique nationale de l’éducation dans une logique de service public avec l’arrêt des suppressions de postes et le rétablissement de tous les postes supprimés …

Ce discours a pour objectif de peser entre les deux tours sur le PS afin qu’il intègre telle ou telle mesure, et offre telle place dans le prochain gouvernement ou telle circonscription lors des prochaines élections législatives de juin. Le but du FG et de Mélenchon n’est en rien d’ouvrir une réelle perspective aux masses laborieuses mais d’occuper une place à la gauche du PS laissée vacante par le PCF.

Pour les révolutionnaires trotskistes, le rôle des partis communistes dans le monde, du PCF en France, depuis l’avènement du stalinisme dans l’ex URSS et à l’échelle internationale, était de servir de courroie de transmission des orientations politiques de la bureaucratie du Kremlin. Cette caste n’avait aucun intérêt à ce qu’une révolution ouvrière soit victorieuse quelque part dans le monde (particulièrement en Europe) ; une telle victoire aurait impulsé une espérance à l’intérieur même de l’URSS, redonnant du souffle à l’opposition révolutionnaire pour le renversement de la bureaucratie. Ainsi, la bureaucratie stalinienne était une force réactionnaire, œuvrant pour la restauration du capitalisme.

Ainsi les PC, satellites du Kremlin, ont toujours joué un rôle contre révolutionnaire : refus du front unique ouvrier et d’alliance avec le SPD allemand en 1932 et 1933 amenant Hitler au pouvoir ; refus du front unique en Espagne pour combattre le fascisme …

Avec la restauration du mode de production capitaliste et l’éclatement de l’URSS, le rôle politique des partis communistes dans le monde changeait brutalement. L’effondrement numérique et électoral qui s’en suivit a mis le PCF au bord de l’agonie.

Mais, dans une situation de crise capitaliste aiguë depuis 2008, la nécessité de maintenir le taux de profit des capitalistes dicte aux partis bourgeois de mener une offensive contre les acquis ouvriers.

Ce que nous avons vécu ces dernières années en France (mais aussi en Grèce, en Espagne, au Portugal, en Italie, même en Tunisie et en Egypte) et ce qui est à l’ordre du jour, ce sont de puissants affrontements de classe. Dans ce cadre là, les appareils traîtres du mouvement ouvrier ont joué leur rôle de cadenassage des mobilisations, leur interdisant toute perspective politique de rechange, ils ont assuré pour l’instant le maintien du mode de production capitaliste au Maghreb et, isolant les mobilisations, ils ont permis aux réformes et aux plans d’austérité d’être appliqués.

A la place donc du PCF, les contre-révolutionnaires ont besoin d’une force politique capable de jouer le même rôle de barrage aux masses. En sortant sans combat du PS, Mélenchon veut occuper cette place.

Dans son livre Qu’ils s’en aillent tous ! vite la révolution citoyenne, écrit en octobre 2011, il explique très clairement : « je souhaite une révolution citoyenne en France. L’adjectif « citoyenne » indique à la fois le moyen et la finalité de cette action. Ces deux précisions sont décisives en raison de l’imagerie puérile qui associe stupidement la révolution avec je ne sais quel complot pour un « grand soir » armé. » Les choses sont claires : le « grand révolutionnaire » Mélenchon, flanqué du « non moins révolutionnaire » PCF, a une peur bleue de la révolution sociale ! Il a la prétention de renverser le capitalisme par les urnes ! Comment personne n’y a pensé avant ? Il est évident que les capitalistes et bourgeois de tout poil qui ont, dans un passé pas si lointain, armé la fasciste « cagoule », vont se laisser exproprier sans réagir !

En réalité, bercer les masses de cette douce illusion est une nouvelle trahison, les détournant de la nécessité de construire un véritable parti ouvrier révolutionnaire, c’est les laisser désarmées face au capital. Le discours de Mélenchon peut paraître séduisant pour certains. Son verbiage gauchisant ponctué de formules comme « casse toi pauvre con ! » laisse croire qu’il s’agit d’une réponse aux revendications.

Mais c’est précisément cette attente qui effraie Mélenchon. Dépassé par son succès, il se retrouve sans voie, place de la Bastille, devant quelque 100 000 personnes : il laissa ce jour là dans sa poche ses revendications « les plus gauches », pour s’en tenir à un discours plus policé, plus édulcoré, se contentant d’évoquer des thèmes comme celui de la parité homme/femme.

 

Pour la construction d’un véritable parti ouvrier révolutionnaire, d’une internationale ouvrière révolutionnaire !

Les militants du Groupe Révoltes entendent contribuer à la construction du parti ouvrier révolutionnaire et de l’internationale ouvrière révolutionnaire dont la nécessité pour la classe ouvrière n’a jamais été aussi importante.

Pour cela, le premier pas est d’aider au rassemblement de l’ensemble des travailleurs et de la jeunesse, avec leurs organisations traditionnelles (partis et syndicats), pour constituer un véritable front unique ouvrier, un rassemblement de toute la classe ouvrière autour de ses revendications.

En France aujourd’hui, cela signifie créer un front unique de classe contre Sarkozy, pour le chasser. C’est pour cela que nous mettons en avant la nécessité que chaque parti d’origine ouvrière (PS, FG, NPA, LO) se disent dès aujourd’hui, avant le premier tour, prêt à se désister pour le candidat de ces partis qui restera en lice pour le second tour. Sans illusion encore une fois sur le caractère révolutionnaire de ces partis, il s’agit en fait de créer un nouveau rapport de force dans le pays, où la classe ouvrière et la jeunesse seraient rassemblées pour défendre leurs revendications. Cette masse serait en attente et en position favorable pour exiger la satisfaction de ses revendications économiques et politiques. La lutte qui en suivrait serait une véritable lutte des classes, camp contre camp, et de ces mobilisations grandira la conscience de la nécessité de construire un parti ouvrier révolutionnaire en France.

A notre échelle nous intervenons en ce sens, dans nos milieux de travail, dans nos syndicats et nous essayons de rassembler autour de nous des collègues, des jeunes.

Nous avons également une claire conscience que ce n’est pas à l’échelle d’un pays que le socialisme peut être construit. Partout dans le monde cette même nécessité s’impose. L’exploitation n’a pas de frontière, le capital est mondial, la classe ouvrière doit donc avoir une organisation mondiale pour y faire face, s’imposer, prendre le pouvoir, exproprier la bourgeoisie et organiser la production en fonction des besoins des masses.

L’Europe de Bruxelles est l’Europe des capitalistes où chaque pays qui la compose est un État capitaliste avec une bourgeoisie nationale. Les intérêts communs des capitalistes européens les ont poussés à construire ce nouvel espace de libre circulation des biens, marchandises et personnes, doté d’une monnaie unique. Mais ce nouveau marché est aussi le terrain où s’affrontent les différentes bourgeoisies nationales, avec leurs intérêts propres et leurs antagonismes. Cette construction européenne est un panier de crabes car c’est une Europe des capitalistes où chacun, dans le cadre d’une concurrence non faussée, tente de tirer la couverture à lui sous peine de crever. Dans le cadre de la crise qui se développe depuis 2008, les antagonismes entre les différents impérialismes sont plus prononcés. Les impérialismes tentent de faire payer à leur propre classe ouvrière la crise du mode de production capitaliste : les plans d’austérité se multiplient, les coups contre les acquis ouvriers pleuvent.

La lutte des classes du prolétariat est nationale dans sa forme, internationale dans son contenu. Chaque prolétariat national doit prendre le pouvoir dans son propre pays. Mais on ne construit pas "le socialisme dans un seul pays". Le prolétariat prenant le pouvoir dans un pays quelconque d'Europe, et notamment en Allemagne et en France, donnerait une formidable impulsion aux prolétariats des pays européens qui seraient incités à prendre le pouvoir.

Les prolétariats d'Europe ont un besoin brûlant d'une Europe réellement unie. Eux seuls sont en mesure de la constituer. C'est pourquoi, sur les drapeaux rouges des prolétariats d'Europe, doit être inscrit :

 

A bas l'union Européenne,

A bas les traités de Maastricht, d'Amsterdam, de Lisbonne !

A bas l'Euro !

Vive les États Unis Socialistes d’Europe !

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