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Pour la construction d’un Parti Ouvrier Révolutionnaire et d’une Internationale Ouvrière Révolutionnaire

Publié le par Groupe Révoltes
Publié dans : #Tracts, #retraites

IL EST POSSIBLE DE VAINCRE SARKOZY ET SON GOUVERNEMENT, D’OBTENIR LE RETRAIT DU PROJET DE LOI SUR LES RETRAITES, NON PAR LA GREVE RECONDUCTIBLE MAIS PAR LA GREVE GENERALE, DECIDEE ET ORGANISEE PAR LES ÉTAT-MAJOR SYNDICAUX ET POLITIQUES OUVRIERS

Après le 7 septembre et les 2,5 millions de manifestants, de nouveau le 23 septembre, les travailleurs se sont largement mobilisés (3 millions de manifestants) contre le projet de loi attaquant les retraites. En dépit du fait que l’intersyndicale ne se prononce pas pour le retrait pur et simple du projet de loi, la mobilisation se centre de fait sur le retrait de ce projet, ce qui est incompatible avec les suppliques des appareils syndicaux au gouvernement pour négocier un autre projet. Qui peut croire que le gouvernement Sarkozy, gouvernement du capital, peut négocier une bonne reforme des retraites alors que son objectif est de rattraper le retard de la bourgeoisie française en mettant en cause le départ à la retraite pour tous les travailleurs à 60 ans et à une retraite à taux plein à 65 ans ?

Le seul mot d’ordre que doivent avancer les directions syndicales, de la CGT, de FO, de la FSU, de SUD c’est celui du RETRAIT PUR ET SIMPLE DU PROJET, A BAS TOUTE REFORME DU GOUVERNEMENT !

Sur cette base, aucune négociation n’est envisageable avec le gouvernement Sarkozy, gouvernement de la bourgeoisie. Aucun amendement n’est possible.

Tous les travailleurs constatent que le gouvernement ne cèdera pas tant qu’il n’y sera pas contraint, c’est-à-dire tant qu’il ne se sentira pas menacé par la mobilisation de la classe ouvrière. Or, même l’Elysée considère que les appareils syndicaux ne jouent pas la radicalisation. Ainsi, le Figaro du 22/09 analyse ainsi la stratégie syndicale : « Un conseiller élyséen voit dans la stratégie de mobilisation syndicale un manque de pugnacité qui lui paraît de bon augure : «Je trouve curieuse la tactique qui consiste à faire une manifestation tous les quinze jours» ».

Or, la seule façon d’obtenir satisfaction est d’engager l’épreuve de force contre le gouvernement Sarkozy-Fillon.

Or, l’intersyndicale réunie le 24 septembre continue de marteler qu’un autre projet est possible :

« C’est bien l’exigence d’un véritable débat et l’examen d’autres alternatives au projet de loi qui s’expriment plus fortement. »

Mais les directions syndicales ont pris la mesure de la ténacité de la classe ouvrière dans son combat contre ce que Fillon appelle « la mère des réformes » et des risques de radicalisation contre l’existence-même du gouvernement Sarkozy :

« Les organisations syndicales mettent en garde le Gouvernement sur les conséquences que provoquerait l’ignorance de la colère qui s’exprime profondément. » (Déclaration de l’intersyndicale du 24/09).

En effet, des centaines de positions syndicales exigent de l’intersyndicale qu’elle centre ses appels à la mobilisation sur le retrait de la réforme.

Après les puissances mobilisations du 7 et du 23, la Grève générale est plus qu’à l’ordre du jour : il s’agit aujourd’hui de centraliser ces mobilisations contre le gouvernement, pour le vaincre par le retrait du projet de loi des retraites. Il ne cèdera pas tant que la mobilisation ne se radicalisera pas, tant que le pays ne sera pas bloqué. Pour ce faire, il suffirait que les État-major syndicaux décident de bloquer par exemple les infrastructures majeures de transport (gares centrales, aéroports, centres de transporteurs routiers, usines de raffinage et autres plateformes pétrolières), en faisant appel aux fédérations syndicales concernées, aidées par d’autres corporations, pour les bloquer. Le gouvernement, déjà aux prises à des difficultés internes, ne résisterait pas à une telle situation ; il serait obligé de céder sur la réforme des retraites. Dans ce cas, il lui serait bien plus difficile d’avancer vers la remise en cause d’autres acquis fondamentaux de la classe ouvrière (Sécurité sociale, temps de travail …).

Cette forme de radicalisation, ce serait la Grève générale impulsée par les directions syndicales, appuyée par des comités de grèves, comme ce fut le cas en Guadeloupe début 2009, quand le LKP, cartel d’organisations ouvrières organisait le blocage de l’île, jusqu’à faire fermer les commerces, réquisitionner le pétrole pour assurer le fonctionnement de la grève et des services publics, notamment de santé.

Ceci est tout le contraire de la grève interprofessionnelle de 24 heures comme le prône FO, de la grève reconductible à la base, comme le scandent la CNT ou SUD, et même certaines organisations de la CGT. La grève reconductible c’est la négation de la Grève générale, dont le but est d’essouffler la mobilisation des travailleurs et d’effriter leur combat, en les cantonnant boîte par boîte, décidant jour par jour de la reprise du travail ou non, pour finalement finir par se diviser.

Il faut imposer à nos directions syndicales, aux partis représentant la classe ouvrière d’appeler immédiatement à la Grève générale jusqu’au retrait du projet de loi sur les retraites. Leur responsabilité est d’organiser la Manifestation centrale à l’Assemblée Nationale pour interdire à la majorité UMP le vote de ce projet. Partout, dans toutes les AG, dans tous les syndicats, les travailleurs doivent s’adresser aux instances dirigeant les syndicats et les partis ouvriers :

POUR LE RETRAIT DU PROJET DE LOI SUR LES RETRAITES

POUR EN INTERDIRE LE VOTE MANIFESTATION NATIONALE A L’ASSEMBLEE

POUR LA GREVE GENERALE POUR VAINCRE SARKOZY ET LE GOUVERNEMENT

L’enjeu de cette bataille est d’infliger une défaite à Sarkozy, à son gouvernement, à la majorité UMP en vue de la chasser du pouvoir avant 2012. Se pose alors la question de l’alternative politique à Sarkozy. En l’absence de parti ouvrier révolutionnaire, les masses se tournent, en dépit de leur politique et de leur programme, vers leurs organisations traditionnelles. Il existe donc une alternative immédiate à Sarkozy, à ce gouvernement bourgeois : un gouvernement d’alliance des organisations ouvrières (PS, PC auquel on peut adjoindre le PG, le NPA et LO) rompant avec la bourgeoisie (sans les Verts ni Europe écologie), rompant avec la Vème République bonapartiste. Les masses exigeraient d’un tel gouvernement la satisfaction de leurs revendications (interdiction de tous les licenciements, défense du droit au départ à 60 ans à taux plein, retour aux 37.5 ans de cotisation, arrêt des suppressions de postes de fonctionnaires, retrait de toutes les réformes de la maternelle à l’université, maintien intégral du salaire pendant toute la durée du chômage, indexation des salaires sur les prix, blocage des loyers, défense des qualifications, des conventions collectives, du Code du travail, du CDI, des recrutement par concours dans la Fonction publique, défense de l’hôpital public, abrogation de toutes les lois anti-immigrés, et bien d’autres …).

Mais ni le PS ni les autres organisations traditionnelles du mouvement ouvrier ne sont prêts à rompre avec la bourgeoisie, avec la Vème République, et encore moins prêts à exproprier le capital. Cependant, la constitution d’un gouvernement de leurs seuls partis sans ministres issus de partis bourgeois créerait une situation explosive entre l’aspiration des masses à renverser le capitalisme et la volonté des dirigeants de ces partis de préserver les intérêts de la bourgeoisie. Cette situation nouvelle ouvrirait la voie à la mobilisation de la classe ouvrière pour avancer vers la construction d’un Parti ouvrier révolutionnaire, dans une perspective de créer une Internationale ouvrière révolutionnaire, seul à même de remporter des victoires décisives contre la bourgeoisie.

C’est à cette tâche que nous voulons œuvrer et que nous appelons tous les travailleurs à se joindre.

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