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Publié le par Groupe Révoltes
Publié dans : #Palestine

Des milliers de personnes ont manifesté samedi 15 mai un peu partout en France, dont plus de 3000 à Paris où la manifestation avait été interdite par arrêté préfectoral. L'objectif était double : laisser Israël poursuivre en silence le massacre du peuple palestinien et couvrir la politique conciliatrice de Macron à son égard sous couvert de maintien de l'ordre public. Il s'agit d'une mise en œuvre concrète de la politique développée par Macron avec sa loi dite contre les séparatismes qui en réalité poursuit l'objectif de maintenir la communauté musulmane en France sous une chape de plomb.

De plus, un déchaînement médiatique a permis d'orchestrer une rengaine désormais bien connue : si tu défends les palestiniens tu es antisémite. Or comme l'explique un manifestant (Le Monde 15/05/21) : « je suis précisément venu parce que Darmanin et le Rassemblement National veulent faire de tous ceux qui voulaient manifester des antisémites. C'est abominable d'instrumentaliser ainsi l'antisémitisme. Être contre la colonisation et le gouvernement d'extrême droite en Israël, ce n'est pas de l'antisémitisme ». On ne saurait mieux dire.

 

Gaza se meurt et les impérialistes discutent

 

L’État d'Israël frappe encore les Palestiniens. Le peuple palestinien survit dans des conditions déplorables, sans accès à l'eau, sans quasiment aucun droit. La COVID 19 n'a fait qu'aggraver la situation. Le chômage de masse n'est pas un vain mot en Palestine.

Mais à l'origine de cette nouvelle flambée de violence, le gouvernement de Netanyahu avait engagé une nouvelle vague d'expulsions de Palestiniens au profit de colons juifs, à Jérusalem Est dans le quartier de Cheikh-Jarrah.

Les manifestations de Palestiniens contre ces expulsions ont été durement réprimées. Des centaines de manifestants palestiniens ont été blessés dans les affrontements avec la police israélienne. En représailles, le Hamas fortement implanté à Gaza, a lancé des roquettes sur Israël.

Il n'en fallait pas plus au gouvernement Netanyahu pour engager une nouvelle offensive militaire contre l'enclave palestinienne. Les raids aériens d'une rare violence ont fait près de 200 morts, dont 58 enfants, et plus de 1200 blessés. Le Hamas a amplifié ses tirs de roquettes faisant 10 morts et près de 300 blessés israéliens.

Le Hamas choisit délibérément les frappes artisanales laissant ainsi la possibilité à l'armée israélienne de justifier ses répliques fussent-elles disproportionnées.

 

Cette politique israélienne reçoit le soutien des impérialismes. L'Allemagne a ainsi réaffirmé le droit d'Israël à se défendre tout en appelant à un cessez-le-feu. Macron et Sissi ont également renvoyé tout le monde dos à dos en appelant à « la nécessité absolue de mettre fin aux hostilités ». Biden, culmine dans les propos faux-cul. Il « a exprimé son soutien à un cessez-le-feu » tandis que les Etats-Unis s'opposaient pour la troisième fois en une semaine à l'adoption d'une résolution de l'ONU qui appelait à « une cessation des violences » et à « la protection des civils, notamment des enfants ».

 

Aucun recours à attendre de ces brigands.

 

La « solution » de deux États a du plomb dans l'aile

 

Dans cette situation, la « solution » portée depuis des années par les impérialismes, dont la France, d'aboutir à la mise ne place de deux États indépendants sur ce territoire semble compromise.

Rappelons que cette « solution » était une façon pour les impérialismes de casser la résistance palestinienne, de lui imposer à jamais la présence du colon israélien, de légitimer sa position. Si cette « solution » paraît logique dans le camp de ceux qui ont contribué à la mise en place de l'état d'Israël en 1948, ONU en tête, elle était rejetée à juste titre par les masses arabes spoliées.

La capitulation d'Arafat, du Fatah et de l'OLP qui ont signé les accords d'Oslo en 1993 ouvrait la voie à cette « solution » à deux États. Il s'agissait de mettre un terme à la revendication nationaliste arabe d'en finir avec l'État colonisateur israélien.

Pour autant, aujourd'hui, la question revient sur le devant de la scène. Il ne peut y avoir de paix durable au Proche Orient sans mettre à bas l'état d'Israël, construction artificielle, fruit de l'impérialisme et de sa volonté d'implanter dans la région un gendarme capitaliste pour mater les masses arabes.

 

Nous réaffirmons que Macron, comme Biden et Merkel, comme Sissi ou Poutine, est complice de la sauvagerie sioniste qui s'abat encore une fois sur le peuple palestinien. C'est pourquoi les centrales syndicales françaises CGT, FO et FSU, les partis politiques NPA,LO, POID, PCF, LFI, PS doivent appeler en urgence à une manifestation centrale à Paris, à l'Elysée, pour exiger l’arrêt des frappes de l’Etat d’Israël, l’arrêt de la colonisation, pour s’opposer au soutien de Macron et de l'impérialisme français à l’État d’Israël et pour le droit du peuple palestinien à vivre en paix sur son territoire, sans l'État sioniste à côté, dans le cadre d’un État qui retrouve ses frontières d’avant 1948.

 

Nous apportons ainsi tout notre soutien au peuple palestinien, pour le retour des expatriés, à bas l'état d'Israël !

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