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Publié le par Groupe Révoltes
Publié dans : #Afrique

Le 20 avril 2021 le président de la République du Tchad, Idriss Déby, est mort. Il était un pur produit de l'impérialisme français qui l’a soutenu à plusieurs reprises, y compris par interventions des troupes armées françaises. Il a été un fidèle serviteur des intérêts français dans la région.

Dès l'annonce de sa mort, une junte militaire a pris le pouvoir en plaçant son fils Mahamat Idriss Déby à sa place. Un couvre-feu a été immédiatement décrété et toutes les frontières terrestres et aériennes ont été fermées.

L'Union des Syndicats du Tchad a immédiatement condamné cette prise du pouvoir et a appelé les travailleurs du Tchad à cesser le travail afin de s’assurer qu’une transition démocratique soit mise en œuvre.

Une répression a été alors orchestrée par la junte militaire qui, entre autres, a fait interdire toutes les marches et manifestations qui ont été violemment dispersées. C'est par intimidations, menaces, emprisonnement et torture des militants, attaques des locaux syndicaux que la junte militaire a tenté de museler la volonté démocratique du peuple tchadien. Le 27 avril, les manifestations ont été attaquées par l'armée. Il y a eu 15 morts selon la société civile, et plus de 700 arrestations.

Mais cela n'arrête pas les travailleurs et peuples du Tchad qui poursuivent leur mobilisation. Les rassemblements et marches organisés ont à nouveau été violemment réprimés : tirs à balles réelles, violences sur des journalistes et saisie de leur matériel d’enregistrement.

En France, en Afrique et ailleurs dans le monde, des mobilisations de soutien ont eu lieu.

Macron a été le seul président occidental à s'être rendu aux obsèques d'Idriss Déby. Il apporte ainsi son soutien sans faille à la junte militaire qui s'est emparé du pouvoir et s'y maintient par la force, contre la volonté du peuple qu'il réprime violemment.

Macron entend ainsi défendre les intérêts des capitalistes français, coûte que coûte. C'est au détriment de vies humaines que des entreprises comme Bolloré, Vinci ou Bouygues doivent pouvoir continuer à engranger de juteux bénéfices.

De même, l'impérialisme français veut maintenir sa position stratégique, économique et militaire, en Afrique centrale. Au nom de la lutte contre Boko Haram il s'agit pour les forces françaises de garantir les intérêts capitalistes de la France dans la région. Ainsi, des militaires français sont toujours présents dans le cadre de l’opération Barkhane.

Au nom de l'internationalisme prolétarien, les organisations politiques et syndicales françaises doivent apporter tout leur soutien aux travailleurs tchadiens. Ce soutien doit être actif, concret. Il ne peut s'agir que de belles déclarations. Le meilleur soutien que les travailleurs français peuvent apporter aux travailleurs tchadiens est d'engager le combat contre Macron et sa politique bourgeoise néocoloniale.

Les dirigeants des organisations ouvrières en France ont donc la responsabilité de l'organiser sans attendre, sur les mots d'ordre clairs :

  • Plus un seul soldat français au Tchad !
  • Troupes françaises, hors d’Afrique !
  • A bas l’opération Barkhane !
  • Confiscation immédiate des entreprises françaises au Tchad par les travailleurs tchadiens !
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