Le blog du groupe Révoltes

Pour la construction d’un Parti Ouvrier Révolutionnaire et d’une Internationale Ouvrière Révolutionnaire

Publié le par Groupe Révoltes
Publié dans : #Crise, #gouvernement Sarkozy

Grand emprunt :

Finalement le montant de l’emprunt est fixé à 35 milliards € dont 13 milliards remboursés par les banques et 20 milliards supplémentaires (les conditions de l’emprunt n’ayant pas encore été exposées). 17 domaines d’action ont été retenus répartis en 7 priorités : enseignement supérieur, recherche, innovation et croissance verte. Les fonds publics devront être obligatoirement adossés à des fonds privés. Malgré les garanties que veut donner le gouvernement, cet emprunt ne fait pas l’unanimité au sein de la bourgeoisie. Ainsi Jean-Marc Vittori, chroniqueur au journal patronal Les Échos s’inquiète du fait qu’en « empruntant encore plus, l’État emprunte beaucoup trop ». Il conseille au gouvernement « d’articuler la politique prévue de soutien à l’innovation via la recherche et l’université avec un meilleur fonctionnement du marché du travail, des marchés plus ouverts pour les biens et les capitaux, un accès plus facile à l’emploi des seniors et des juniors. »

Sur 35 milliards, 10 milliards seront alloués à l’enseignement supérieur et la recherche afin de doter en capital des fondations universitaires ouvrant la voie directe à la privatisation (les campus utiliseraient uniquement les revenus du capital à l’image des universités américaines). L’objectif est d’accélérer le rapprochement des universités, grandes écoles et organismes de recherche et de permettre une orientation élitiste alors que la rentrée universitaire en Europe (en Autriche, Allemagne, Italie, Hongrie) a été marquée par des mobilisations contre la pénurie de moyens et contre la sélection à l’entrée des filières et diplômes.

Ce grand emprunt vise à soutenir quelques entreprises nationales (soutien aux PME innovantes) mais à aider directement les grands trusts capitalistes. Ainsi, les crédits devront aider la recherche sur la santé (médicaments, biomédecine), c’est-à-dire financer les trusts pharmaceutiques ; ils devront s’orienter également vers la chimie verte, aidant les aux trusts chimiques à trouver de nouveaux créneaux ; ils devront permettre la rénovation thermique de logements au plus grand bénéfice des entreprises du BTP ; à encourager la mobilité du futur afin de subventionner les industries automobiles.

Au final, c’est bien sûr la population laborieuse qui paiera la facture !

A bas le grand emprunt ! Aucun fond public pour les groupes capitalistes ! Annulation de la dette publique, aucun intérêt à payer aux banques !

Ce sont des mots d’ordre que devraient lancer unanimement toutes les organisations ouvrières.

Commenter cet article

Articles récents

Hébergé par Overblog